Pays de la Loire

La Région obtient un excellent score sur l’utilisation des pesticides (critère présent également sur d’autres axes) : une baisse de 4,8 % annuel, qui lui vaut un score de 18/20).

Ceci étant, cela ne lui permet pas de compenser la faiblesse des autres indicateurs « biodiversité ». Tous les autres scores se situent en effet en dessous de 7/20. Autrement dit, ils sont tous dans le rouge.

La Région s’en sort mieux sur les surfaces de production biologique. Elles augmentent à peine de 1 % par an, ce qui lui vaut un score de 6/20 et une quatrième place.  Les surfaces en conversion représentent 2,5 % de la Surface Agricole Utile, et là encore la Région obtient une quatrième place.

La Région se place septième sur les prélèvements en eau douce : ils augmentent de 2,3 % par an, alors qu’il y a urgence à préserver cette ressource si essentielle à la vie et donc à réduire nos prélèvements.

L’artificialisation des sols est très importante : avec annuellement 577 ha artificialisés par km2, la Région se classe dans les trois dernières, juste devant la Bretagne et l’Ile de France.

Enfin, La pollution des eaux de surface par les nitrates est très préoccupante. La Région Pays de la Loire se situe en avant-dernière position : la teneur moyenne a bondi ces dernières années, avec une croissance annuelle de 8,2 %. De même, le pourcentage des prélèvements avec un taux supérieur à 40 mg/l augmente annuellement de 4 %.

La Région est deuxième sur les aménagements cyclables avec une croissance annuelle de 206 km par million d’habitants, ce qui la classe deuxième, derrière la Bretagne.

La région est également deuxième sur les aménagements d’aires de covoiturage (2 784 places par million d’habitants), avec un score de 14/20.

Elle est cinquième sur la fréquentation des gares avec une augmentation annuelle moyenne de 2,9 %. En revanche, la croissance du trafic voyageurs sur les TER est à peine de 1,6 % annuel, ce qui lui vaut un score de 2/20 et place la Région en neuvième position.

Enfin, la Région se place dernière ou avant dernière sur les trois autres critères :

L’installation de bornes de recharge pour véhicules électriques est très faible : 384 par million d’habitants, soit quatre fois moins que les Hauts-de-France qui sont en tête.

La Région est dernière sur le trafic aérien, avec un score de zéro, exæquo avec la Normandie, la Nouvelle-Aquitaine et le Grand Est.  Elle fait partie des très mauvais élèves qui ont développé le nombre de passagers de façon significative : + 17 % en moyenne annuelle.

Enfin, la Région se situe en avant-dernière position sur la consommation d’énergie fossile des transports, devant la Corse, avec une augmentation moyenne annuelle de 0,8 %. C’est pourtant un des deux secteurs – avec le bâtiment -  où des stratégies ambitieuses doivent être mises en œuvre pour atteindre les objectifs fixés au plan européen, à savoir une baisse de 5,5 % annuelle sur la consommation d’énergie fossile.

La Région obtient un excellent score sur l’utilisation des pesticides (critère que l’on retrouve sur plusieurs axes). La baisse de 4,8 % annuel lui vaut un score de 18/20.

Elle se situe en quatrième position sur la production biologique, sur les deux indicateurs : la production augmente à peine de 1 % par an, et les surfaces en conversion représentent 2,5 % de la Surface Agricole Utile. Ceci vaut à la Région des scores, respectivement, de 6/20 et 7/20.

Les prélèvements d’eau baissent annuellement de 1,5 % en moyenne, ce qui lui permet d’obtenir un score de 10/20.

Sur les trois autres indicateurs la Région se situe en queue de peloton :

La consommation d’énergie dans le secteur agricole augmente de 0,8 % chaque année, alors qu’elle devrait baisser en moyenne de 4 %. Ceci explique le score de 5/20 et sa dixième place.

La modulation des aides à l’installation des jeunes agriculteurs est faible. Cette aide, qui comprend le socle de base et deux critères clefs (engagements agroécologiques et aide « hors cercle familial »), ne dépasse pas 18 400€ en moyenne, soit deux fois moins que ce que propose la Corse.

Enfin, l’artificialisation des sols est très importante : avec annuellement 577 ha artificialisés par km2, la Région se classe dans les trois dernières, juste devant la Bretagne et l’Île-de-France.

Le meilleur score de la Région concerne le nombre d’écoquartiers et d’aménagements durables qui la positionnent à la troisième place.

La Région se situe en quatrième position sur les rénovations basse consommation et les constructions passives. En revanche, avec à peine 3,4 % de constructions certifiées performantes, elle se retrouve en queue de classement :  en onzième position, juste devant la Corse et la Bourgogne-Franche-Comté.

Enfin, la Région obtient un très mauvais score sur la consommation d’énergie dans le secteur résidentiel/tertiaire : elle fait partie des trois Régions qui ne réduisent pas leur consommation.  

Ce mauvais score est particulièrement inquiétant à plusieurs titres : d'abord, elle est loin des objectifs de baisse nécessaire pour respecter nos engagements européens en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de lutte contre le changement climatique. Ensuite, parce que le secteur du bâtiment est celui sur lequel il est le plus facile de baisser sa consommation d'énergie. Sans compter qu'une baisse de consommation sur l'habitat bénéficie directement aux habitants en améliorant leur confort et leur pouvoir d'achat.

Les Pays de la Loire font partie des huit Régions qui se sont engagées sur un Schéma de Promotion des achats socialement et écologiquement responsables (SPASER).

Le "schéma stratégique de la commande publique" est très détaillé. Il est structuré en 4 axes dont un concerne spécifiquement les achats socialement et écologiquement responsables. Sur cet axe, 8 chantiers ont été définis ainsi que 34 actions. Mais il ne fixe pas d'objectifs précis.

Malheureusement, les services de la Région ont refusé de répondre à nos questions sur l'organisation mise en place pour être conforme au SPASER et les premiers résultats obtenus.

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